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Lauréates de l’édition 2023 de la bourse de la CRASIQ pour personnes étudiantes à la maîtrise et au doctorat

La CRASIQ est fière de vous présenter les quatre lauréates de l’édition 2023 de son concours de bourse pour les étudiants à la maîtrise et au doctorat (en ordre alphabétique) !

11/07/2023

laureates2023

La CRASIQ est fière de vous présenter les quatre lauréates de l’édition 2023 de son concours de bourse pour les étudiants à la maîtrise et au doctorat (en ordre alphabétique) !!

Joannie Gill

 

 

Je suis une femme de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, d’origine ilnu et québécoise. J’ai commencé ma pratique au centre hospitalier de ma région, en pédiatrie, périnatalité ainsi qu’en gériatrie active. J’ai ensuite pratiqué à Mashteuiatsh pendant 4 ans au sein du centre de santé communautaire de mon village natal, afin d’y travaillé en tant qu’infirmière du programme de saines habitudes de vie et des maladie chroniques. C’est lors de ma deuxième grossesse que je suis partie en Colombie-Britannique avec ma famille, où j’ai été en contact avec des personnes alliées pour les causes autochtones, qui ont changé ma façon de voir la vie. Je me suis intéressé à l’antiracisme et à la décolonisation, inspirée par un avenir plus équitable pour les Premiers Peuples. J’ai créé mon entreprise Utapi Consultants en 2019, m’inspirant des pratiques de l’Ouest du Pays, ayant pour mission de soutenir un processus de décolonisation bienveillante dans la population francophone en accompagnant les changements auprès des individus, gestionnaires, étudiants, enseignants et des professionnel.le.s, allié.e.s aux causes et droits des Premiers Peuples. Les deux orientations importantes de l’entreprise sont au niveau de l’éducation et de la santé. Je débute ma maitrise en sciences infirmières à l’UdeM, volet formation, à l’automne 2023 et mon projet compte mesurer l’impact d’un cadre d’évaluation des formations en sécurité culturelle dans un centre hospitalier desservant plusieurs communautés autochtones.
Julianne Dumont
Kwey kakina! Julianne nidijinikaz. Kitigan Zibi Anishinabeg nindonjiba. Nidanishnabeonin.
Je suis étudiante au doctorat en psychologie clinique à l’université Concordia. Ma recherche doctorale vise à évaluer de façon empirique les stratégies complémentaires aux approches thérapeutiques traditionnelles avec des adaptations qui reconnaissent et intègrent les méthodes de guérison des Anishinabeg. Le cadre de recherche préconise la décolonisation de notre pratique afin de vraiment comprendre comment les facteurs culturels peuvent affecter le bien-être des personnes Anishinabe et, en retour, informer sur les meilleures pratiques culturellement pertinentes.
Mathilde Lapointe
Mathilde Lapointe est anthropologue médicale de formation. Elle est une femme allochtone titulaire d’une maîtrise en anthropologie de l’Université Laval (2021) et d’un baccalauréat dans le même domaine de l’Université de Montréal (2017). Ses intérêts de recherche portent principalement sur les perspectives des Inuit urbains par rapport à leur santé et à leur bien-être, ainsi que sur les manières dont ils et elles perçoivent leur capacité à les maintenir ou les rétablir en contexte montréalais. Elle est actuellement candidate au doctorat en santé publique à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, dans le cadre duquel elle s’intéressera à l’alternance codique des patients inuit en milieu clinique, à Montréal.
Mathilde travaille depuis plusieurs années en tant qu’agente de planification, de programmation et de recherche pour le centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval. Elle est maintenant coordonnatrice d’un projet mené par la Chaire de recherche autochtone en soins infirmiers du Québec (CRASIQ) à l’Université de Montréal, et travaille à développer des services de santé pour le centre de santé familial et communautaire inuit Qavvivik.
Mélyna Désy Bédard
Mélyna Désy Bédard, est infirmière diplômée depuis 2010 et d’ascendance non-autochtone. Un cours d’anthropologie des soins, suivi dans le cadre de ses études universitaires, ouvre son esprit sur les réalités vécues par les personnes s’identifiants comme autochtones dans le système de santé. Elle est arrivée en terre Eeyou Eechou en 2012 pour y pratiquer, pendant deux ans, les soins infirmiers auprès de la communauté Crie de Mistissini. En 2014, elle entame un certificat en études autochtones à l’Université Laval, qu’elle obtient en 2017, alors qu’elle vient de s’installer dans la communauté Inuit de Puvirnituq au Nunavik.
C’est à travers toutes ces expériences personnelles et professionnelles, au fil de discussions avec différents membres de la nation Inuit, mais surtout à cause d’un profond malaise face à la manière dont les soins de santé mentale sont offerts, à ces populations, qu’elle décide de s’inscrire à la maîtrise en sciences infirmières (mémoire), à l’hiver 2021.
Sous la direction de Pierre Pariseau-Legault (Université du Québec en Outaouais) et la co-direction de Caroline Hervé (Université Laval), l’étudiante-chercheuse s’intéresse, à travers son mémoire, au vécu expérientiel des personnes Inuit soignées sous la contrainte, pour des raisons de santé mentale, au Nunavik. L’approche collaborative du projet permet la co-construction de savoirs entre l’organisme communautaire participant à l’élaboration du projet et l’étudiante-chercheuse. Cette collaboration a d’ailleurs déjà permis d’établir un lexique en inuktituk permettant de nommer le vécu coercitif imposé par le droit psychiatrique avec des termes respectueux de la conception du monde Inuit.